Une religion est une chose étrange. Soudain, pendant des siècles, un nombre considérable d’êtres humains vont focaliser leur attention sur un petit nombres de représentations liées à une histoire considérée comme sacrée : la vie et la mort de Jésus, celle du Bouddha, celle de Krishna, etc. On peint, on sculpte, on grave, presque toujours les mêmes motifs, qui finissent par s’imprimer au fer rouge dans les esprits, les sensibilités et les comportements.
Mais ce qui est plus difficile à mesurer, c’est l’ecart initial entre ce qu’etait cette sensibilité et ces comportements d’un peuple et ce qu’on voulait lui imprimer par la religion. Comment et combien de temps il a résiste également. Car il s’agit bien d’une lutte entre deux entités, plus que d’une collaboration. Sauf peut etre qund les religions etaient surtout l expression de la sensibilite et des aspirations d un peuple, comme en Grece ou en Egypte…
Dans la série de crucifixions en bois que présente le musée, une retient mon attention. Le Christ en effet y épouse parfaitement la forme de la croix. La position des bras et des jambes est identiques : verticale et horizontale, non en en V. C’est alors que je comprends que la croix devait surtout être un signe, puissant, que le corps et l’attitude d’un homme sont venu changer en l’epousant.
Il n’est pas facile pour les sculpteurs de représenter vraiment la dimension de la mort : soit leurs Christs sont à l’agonie, soit ils ont l’air de dormir. Mais une vraie mort, qui soit vécue sereinement, ce serait une toute autre affaire !
Magnifique crucifixion, ou le Christ semble flotter dans les airs, libere de la pesanteur, deja ressucite a peine mort.
Etonnante figure d un religieux lisant et semblant chercher ses mots, ses pensees et l inspiration. Un etre humain traverse par l Esprit Saint. Mais aussi une posture qui deviendra la mimique de nombreux pretres, leur maniere de faire du charme.
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